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Le crédit « mezzanine », un financement à mi-chemin entre crédit et augmentation de capital

A mi-chemin entre l’emprunt bancaire et l’augmentation de capital, le crédit « mezzanine » est un outil de financement généralement utilisé dans le LBO. Votre courtier en crédit professionnel à Lorient fait le point.

À qui s’adresse le crédit mezzanine ?

Ce mode de financement s’utilise principalement dans le financement d’un LBO (Leverage Buy-Out) ou d’une société en forte croissance.

Un financement par dette « mezzanine » ou « dette junior » s’intègre entre le capital et la dette bancaire ou la « dette senior » contractée au même moment. Le remboursement de la « dette junior » ne pourra intervenir que lorsque la « dette senior » sera entièrement acquittée soit en général entre 8 et 10 ans après la souscription. Son remboursement devra intervenir avant celui des autres fonds propres (capital, comptes courants d’associés et obligations convertibles).

La dette « junior » n’est donc pas exigible avant plusieurs années d’où son positionnement particulier à mi-chemin entre capital et emprunts bancaires.

Après le remboursement in fine de la dette « mezzanine », une fois la dette « senior » acquittée, le « mezzaneur » a deux alternatives qui s’offrent à lui :

  • La société rembourse la « dette junior » au « mezzaneur » ;
  • Le « mezzaneur » convertit tout ou partie de la dette junior en parts sociales aux conditions définies au moment du financement.

Quels sont les avantages de ce type de financement ?

Ce type de montage permet de limiter l’apport en capitaux propres et a donc un effet de levier financier plus important (rapport capitaux empruntés sur capitaux propres). Il permet également d’augmenter les gains potentiels des actionnaires en cas de revente de leurs parts.

Le taux d’intérêt de ce prêt in fine est supérieur à celui de la « dette senior ». Cependant, le remboursement de cette dette ne pèse sur la trésorerie de l’entreprise qu’à l’échéance, soit entre 7 et 10 ans, et affecte donc moins le développement et la croissance de celle-ci.

Le principal intérêt réside certainement dans le fait que ce type de financement permet au « mezzaneur » de convertir une partie de sa créance en capital. En effet, celui-ci a généralement entre les mains des bons de souscription d’actions à un prix fixé au moment de la mise en place du montage financier qu’il peut faire valoir à terme.

Si le développement de la société a été à la hauteur des attentes, le « mezzaneur » peut alors revendre ses actions et empocher la plus-value.

La rentabilité de ce type de montage dépasse souvent 15 % avec toutefois un risque important si le développement n’est pas au rendez-vous.

Quels sont les inconvénients de ce type de financement ?

Le financement par dette mezzanine génère des intérêts élevés pour l’entreprise et la « dette junior » doit être remboursée à moyen terme (à l’inverse du capital). 

Si l’entreprise ne se développe pas comme escompté, le détenteur de la dette a le risque de voir le « crédit junior » non-remboursé à terme par l’entreprise, notamment dans le cas où la « dette senior » n’est pas entièrement acquittée à son échéance. Auquel cas, tous ses espoirs de plus-value s’envolent, occasionnant même parfois des moins-values importantes liées à la prise en charge de la « dette junior ».

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