Quelles sont les nouvelles règles pour les LMNP en 2025 ?
Pour les Loueurs en Meublé Non Professionnels (LMNP), 2025 sera une année de profonds changements. Avec l'application de la loi Le Meur, les exigences en matière d'efficacité énergétique des propriétés et les modifications fiscales, les propriétaires devront être attentifs. Votre courtier en prêt professionnel à Nantes fait le point sur le sujet.
Plus de contrôle des maires sur les activités des bailleurs
La loi Le Meur représente une avancée significative dans la régulation des locations meublées de courte durée. Adoptée à la fin de 2024, elle donne aux maires des prérogatives accrues pour contrôler les activités des bailleurs. Parmi les modifications majeures, la durée maximale de location des résidences principales qui pourrait être réduite à 90 jours par an, contre 120 jours auparavant. Cette mesure, déjà en vigueur à Paris, serait susceptible d’être étendue à d'autres villes.
De plus, les communes ont maintenant le pouvoir de définir des quotas pour restreindre le nombre de meublés de tourisme dans certaines zones et de réserver des secteurs spécifiques à des logements à usage de résidence principale.
Ces dispositions cherchent à rééquilibrer le marché de la location, répondant au problème grandissant des logements dédiés au tourisme dans les centres-villes.
L’enjeu de la performance énergétique
Depuis le 1er janvier 2025, les biens étiquetés « G » selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont jugés comme indécents et ne peuvent plus être mis en location. Bien que cette interdiction ait été annoncée depuis plusieurs années, elle a pris de court de nombreux propriétaires qui espéraient un délai supplémentaire ou un adoucissement de la règle.
Les détenteurs de ces logements se trouvent maintenant face à des décisions compliquées : effectuer des travaux pour améliorer la note énergétique ou sortir leurs biens du marché. D’autant plus que les locataires sont maintenant en droit d’exiger des rénovations afin d’assurer la décence de leur logement.
Pour se plier aux nouvelles exigences, les propriétaires peuvent bénéficier d'aides comme MaPrimeRénov’, une aide financière pour couvrir une partie des coûts liés à l'isolation, au changement de chaudière ou à l'installation de systèmes plus efficaces.
Les bailleurs ont également la possibilité d’obtenir des subventions locales, variables selon les régions.
Une réduction des avantages fiscaux
La réduction des exonérations fiscales entraîne une hausse considérable de l’imposition sur les revenus provenant de la location meublée.
- Pour les biens classés, l'abattement chute de 71 % à 50 %, et la limite des recettes est désormais fixée à 77 700 €.
- Pour les biens non classés, baisse de 50 % à 30 % de l’abattement, avec un plafond des recettes ramené à 15 000 €.
Ainsi, les propriétaires touchés par ces mesures, particulièrement ceux avec des revenus importants, risquent de voir leur charge fiscale grimper. Ce changement implique une augmentation d'environ 40 % de l'impôt pour ceux qui utilisent le régime micro-BIC, rendant ce système moins avantageux.
Pour les LMNP, 2025 est une année de changements majeurs avec de nouvelles règles fiscales, des exigences accrues en matière d'efficacité énergétique et une régulation plus stricte des locations meublées. Les propriétaires devront s'adapter rapidement à ces nouvelles normes afin de continuer à pouvoir louer leurs biens en restant compétitifs sur le marché.