Qu’est qu’un crédit vendeur et comment le mettre en place ?
Qu’est-ce qu’un crédit vendeur? Comment le mettre en place ? Le crédit vendeur permet à un acheteur de reprendre une entreprise sans avoir recours aux banques.
Le crédit vendeur prend la forme d’un acte notarié et un mode de paiement différé accordé par le vendeur à l’acheteur dans le cadre du rachat d’un fonds de commerce, d'une entreprise, voire d'un bien immobilier. Votre courtier en crédit professionnel à Rennes fait le point.
Qu'est-ce qu’un crédit vendeur ?
Le crédit vendeur est un paiement différé accordé par le vendeur à l’acheteur d’un fonds de commerce, d’une entreprise ou d’un bien immobilier. Ainsi, une partie du paiement est effectuée lors de la signature de l’acte de vente et le solde est étalé en plusieurs échéances jusqu’au paiement complet du prix.
Cette solution permet de s’exonérer d’un prêt bancaire. Le vendeur et l'acheteur fixent la durée de remboursement et le taux d'intérêt. Le vendeur peut exiger une caution dans le but de se garantir contre les risques d'impayés. Ce type de crédit est basé sur la confiance et permet typiquement à un employé d’une entreprise de prendre la suite de son patron au moment de son départ.
1. Du point de vue du repreneur
Le crédit vendeur évite de recourir à un prêt bancaire et est une formule assez souple qui permet à un acheteur de concrétiser un projet d’acquisition même s’il ne dispose pas de l’ensemble des fonds. Il peut ainsi garder une partie de la trésorerie dont il dispose pour le financement du besoin en fonds de roulement de l’entreprise. Le crédit vendeur traduit implicitement la confiance que le vendeur met dans la capacité de l’acheteur à mener à bien la reprise de l’entreprise. Cela a généralement un impact très positif sur les tiers - fournisseurs, banques et salariés de l’entreprise - et donne à la reprise une dynamique positive.
2. Du point de vue du vendeur
Ce montage permet au vendeur de vendre son bien rapidement et au bon prix. Il est utilisé très souvent dans le cadre d’un rachat en interne de l’entreprise par un salarié. Cependant, le vendeur prend le risque de voir une partie du prix impayé dans la mesure où, si le repreneur connait des difficultés, il peut être amené à stopper les versements.
Pour limiter le risque, certaines conditions sont à respecter lors de la mise en place de ce type de financement.
Les conditions à respecter pour la mise en place d’un crédit vendeur
Un certain nombre de règles basiques sont à respecter pour s’assurer du succès de la reprise de l’entreprise :
• Le vendeur doit s’assurer de la capacité de remboursement du repreneur et prendre des garanties (nantissement de titres de la société à son profit, caution, etc.) ;
• Le montant du crédit vendeur doit porter sur 30 % à 50 % du prix maximum ;
• Le taux d’intérêt est négocié entre les deux parties mais correspond en général au taux d’intérêt pratiqué par les banques ;
• La durée de remboursement du prêt est assez courte et comprise généralement entre un et cinq ans maximum ;
• Le crédit vendeur doit prendre la forme d’un acte authentique rédigé par un notaire.
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